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''Avec l’intelligence artificielle, c’est l’outil lui-même qui est en mesure de devenir un sorcier, ce sorcier capable de subordonner votre existence à la sienne.'' C'est en ces termes que Carl, notre protagoniste, pose le problème, À la différence des humains, l'intelligence artificielle est capable d'''apprentissage profond'', lire

continu, résolu, obstiné, buté, sans limites. Et encore l'avènement attendu des ordinateurs quantiques ne fera-t-il que multiplier cette ''puissance de feu'', rendant ces machines omniscientes. Et à partir de là une réaction en chaîne s'établit dans la psyché humaine: et si la science menait inéluctablement ces machines à la conscience et à ce qui s'ensuit... La conscience de soi, de son pouvoir, de sa destinée. La conscience de ne plus être vraiment un outil mais un humain non-organique, un mutant. À moins qu'il ne faille parler d'un spécimen de race supérieure, voire carrément du point oméga de la création. Et si cette création de l'homme ne pouvait alors qu'appeler l'homme à l'ultime confrontation darwinienne pour la maîtrise